Henriette et Jean-Pierre Mise à jour mars 2023
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1808, réponse d’Antoine à la demande en mariage d’Henriette

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À Monsieur,
Monsieur Pebernad père à son domaine des Rivals à Lagardiolle

Monsieur,

Un simple hasard dont je ne puis qu’apprécier nous ayant procuré la connaissance de Monsieur votre fils, il est venu nous voir quelques fois chez nous comme vous savez.

Toutes les fois que nous avons eu l’avantage de le posséder, nous l’avons reçu, il est vrai du mieux qu’il nous a été possible ; mais il ne lui a été fait pour lors aucune politesse qu’il n’eut éprouvé autant chez tout autre quelconque qui eut été à notre place. Il faudrait être bien dépourvu de jugement et savoir bien peu discerner les occasions où les honnêtetés sont bien placées pour agir autrement en pareille circonstance et nous n’avons rendu d’égards à Monsieur votre fils que ce qu’il mérite d’une manière même particulières et qu’il trouve infailliblement partout où il se présente.

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Ma femme et moi sommes très flattés l’une et l’autre, Monsieur, du gout que Monsieur votre fils vous a vous a témoigné avoir pris pour ma fille ; et notre satisfaction en reste d’autant plus entièrement complète que vous avez approuvé l’aveu qu’il vous en a fait et que vous m’apprenez dans votre lettre.

Nous avons annoncé de suite à ma fille la demande que vous nous faites et sa réponse a été conforme à nos désirs et telle que nous devions l’attendre de bons principes que nous lui avons toujours inspirés et qu’elle n’a jamais cessé de professer.

Et nous en donnant des preuves jusqu’ici, je ne saurais que me louer de la docilité et de l’obéissance qu’elle nous a montré comme elle le devait lorsque nous lui avons déclaré la promesse que nous étions dans l’intention et sur le point de vous faire à notre tour.

Oui Monsieur, je vous promets dès ce moment de même qu’à Madame Pebernad au nom de femme ainsi qu’au mien la main de ma fille pour Monsieur votre fils ; et vous pouvez dès à présent compter sur notre parole.

Votre alliance nous honore infiniment. Je suis enchanté que ma fille rentre dans une maison aussi estimable que la vôtre avec l’agrément de tous ceux qui la composent. Je me félicite d’avance du bonheur qu’elle va gouter près de vous et je puis que me réjouir de celui qu’elle doit amener par sa présence et qu’elle s’efforcera sans doute d’y entretenir par ses soins, sa complaisance pour vous et Madame de Pebernad et sa déférence pour tous.

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Ainsi, Monsieur, vous pouvez vous consulter et concerte avec Madame de Pebernad et convenir ensemble du jour qu’il vous plaira de prendre pour conclure avec ma femme et moi.

Nous vous laissons le choix de celui que vous nous ferez l’honneur, Monsieur, de venir nous voir pour cela.

En attendant, je prie, Madame et Mademoiselle de Pebernad d’agréer mes respectueux hommages sans oublier Monsieur de Lagascarie que j’ai l’honneur de saluer très affectueusement et suis avec les sentiments les plus distingués et ceux d’une très profonde estime.

Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Auriol Langautier père

À Loubens, ce 10 septembre 1808

1808, Félicitations Puybusque pour le mariage d’Henriette

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Monsieur,
Monsieur de Langautier à Loubens

À Caraman, le 16 novembre 1808

C’est avec un vrai plaisir, monsieur, que je reçu la communication du mariage de mademoiselle votre fille.

Veuillez bien en recevoir mon compliment et faire gréer à Madame de Saint-Padou, et soyez persuadés l’un et l’autre que personne ne partage plus sincèrement que moi votre satisfaction.

Ma fille Clothilde se joint à moi pour féliciter mademoiselle votre fille et lui dire tout ce qu’elle mérite et d’après cela elle ne peut qu’être parfaitement heureuse. Ce sont les vœux que je fais en mon particulier et que je vous prie de croire bien vrais ainsi que les sentiments avec lesquels je suis votre servante.

Puybusque Claire

1808, Félicitations Pech pour le mariage d’Henriette

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Monsieur de Langautier à Loubens

Vendine, le 13 septembre 1808

C’est avec bien du plaisir mon cher ami que j’ai lu la lettre par laquelle tu me communiques le mariage de mademoiselle ta fille avec Monsieur Pebernad des Rivals. Je t’avais témoigné… lorsque tu m’en parlas pour la première fois combien cette affaire me faisait plaisir.

Je t’en félicite sincèrement ainsi que madame ton épouse et notamment à ta fille qui est ici la plus intéressée en cause.

Oui, nos vœux seront comblés ; elle sera heureuse en s’unissant à ce monsieur qui a toutes les qualités nécessaires pour faire le bonheur d’une femme et je suis bien fâché mon cher parent de ne pouvoir assister au contrat ; mon état de souffrance ne me le permet point ; j’avais espéré jusqu’à ce matin que je pourrais féconder vos désirs.

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Je suis bien sensible à ton honnêteté. Ma femme me charge également de vous témoigner à tous le regret qu’elle a de ne pas pouvoir se rendre à votre invitation ; quoique les eaux se soient écoulées, il reste encore une boue affreuse.

Si c’est bien Boissel qui dresse le contrat, il voudra bien laisser un peu de place pour apposer ma signature, il est si complaisant qu’en venant me voir à Vendine, il m’apportera le registre.

En attendant que j’aille embrasser moi-même, je te fonde procuration par intérim pour me représenter auprès de la charmante fiancée, de ta chère femme.

Je suis avec l’attachement le plus vrai et le plus sincère, ton dévoué parent et ami.

P. Pech

Si tu ne peux point venir à Vendine, envoie moi M. Forgues avec tes instructions pour l’affaire en question.

1831, lettres anonymes

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A Monsieur,

Monsieur de Saint Padou propriétaire

rue Boulbonne n°18 à Toulouse, Haute-Garonne

Loubens, le 16 septembre 1831

Monsieur,

Madame Pebernad ne s'est pas contentée de faire taire les élections municipales à sa fantaisie, elle a été exprès à Toulouse sous prétexte d’aller voir sa fille qui est malade pour faire nommer le maire et l’adjoint, elle a dit avant de partir qu'elle regrettait bien de ne pouvoir remplir ces fonctions, mais que cependant ceux qui seront nommés ne feront rien sans son ordre ou par son ordre. Je suis bien fâché de vous dire que vous avez en Mme Pebernad et son fils deux fameux mauvais sujets, je crois qu'ils finiront par faire égorger les honnêtes gens de Loubens. Sans madame Pebernad et son fils, les habitants de Loubens seraient bien tranquilles et les personnes qui pensent bien n'auraient rien à craindre.

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Nous sommes très malheureux que madame Pebernad et son fils soient à Loubens, ce sont deux républicains finis et deux bourreaux. Je suis assuré d’avance que si vous leur parlez de leur conduite, ils vous répondrons que tout ce que vous savez est faux, et moi je vous déclare sur mon honneur et ma conscience que mes lettres ne renferment que la pure vérité et qu'il y en a même plus que je ne vous en ai dit pour vous convaincre et pour vous prouver que je ne mens point, je vous exhorte à le demander à messieurs Auriol, Merle, le curé, Toyssel, Felmes, Jesde, Mazières,… tous gens d’honneur et de probité incapables d’en…

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Pour que je ne sois pas compromis, je vous prie de m'excuser si je ne signe point et de brûler ma lettre dès que vous l’aurez lue. Je compte sur vous, l’amour de notre bon roi m'a porté à vous donner connaissance de la manière d’agir de madame Pebernad et de son fils, pendant que par les bons conseils que vous avez droit de leur donner, ils pourraient changer d’opinion et… le bon parti.

J'ai l’honneur d’être avec respect votre très humble et très obéissant serviteur.

Pardon si je ne vous donne pas ma signature.

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Monsieur,

Monsieur de Saint Padou, près M. Guittou notaire, rue Boulbonne à Toulouse

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Le 17 octobre 1831

Monsieur,

Il faut que je vous instruise sur l’opinion et la conduite politique de Mme Pebernad et de Jules son fils, ce sont deux mauvais sujets accomplis ils sont capables de faire égorger tous les honnêtes gens de Loubens et autres lieux mais tant que nous ne sommes pas en République ils n'en auront pas le pouvoir c'est ce qui nous tranquillise.

Depuis que les élections municipales eurent lieu pour la commune de Loubens Madame Pebernad et Jules son fils se sont comportés d’une manière atroce ; ils ont cabalé pendant plusieurs jours d’avance ; ils écrivent les billets contenant les noms des personnes qu'il voulait faire nommer ; ils usent soin de n'y comprendre aucun honnêtes gens de Loubens de manière que le Conseil municipal de cette commune n'est composé que de Républicains qui ont triomphé tout cela est l’ouvrage de Madame Pebernad et de Jules son fils et de quelques autres personnes qui se chargèrent de distribuer les billets faits par Madame Pebernad et Jules son fils pour mettre dans l’urne électorale.

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Cette action n'est pas la seule au commencement de ces affaires qu'ils avaient bon espoir d’établir la République, Madame Pebernad fit cadeau d’un peuplier d’Italie pour servir d’arbre de la liberté ; il a été planté au milieu du village de Loubens en promenant le drapeau tricolore ; Madame Pebernad fit entrer chez elle tout le cortège et fit boire toutes les personnes qui le composait ; ce mauvais Jules tient des discours affreux contre la religion et les prêtres.

Il serait bon, monsieur vous qui avez de l’influence sur Mme Pebernad et son fils que vous leur fissiez quittez ces sentiments de chercher à nuire aux honnêtes gens pour prendre des sentiments qui leur feraient plus d’honneur ainsi qu'à vous car comme vous devez tenir à ce qu'ils aient une bonne conduite et qu'ils ne soient pas à la tête d’un parti républicain qui ne respire que le carnage et le pillage. Je suis persuadé qu'un avis de votre part produira un effet merveilleux.

Ces deux individus sont la peste dans l’endroit. Si ce n'était Mme Pebernad et Jules son fils à Loubens nous serions heureux, il n'y aurait presque aucune personne capable de faire le mal et s'il y en avait quelqu'un il serait beaucoup plus tranquille attendu qu'il n'y aurait personne pour leur donner de mauvais conseils et les exciter.

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En mot c'est madame Pebernad et son fils qui sont les chefs des mauvais sujets et qu'ils inspirent la scélératesse.

Tout ce que je vous raconte est la pure vérité, je me garderai bien dans n'imposer pour vous en convaincre je vous engage à le demander à qui vous jugerez à propos, je sais que je ne serai pas démenti ; je tiens trop à l’honneur pour ne pas dire des mensonges néanmoins pour que je ne sois pas compromis, si jamais nous avions la République, je vous prie au nom de Dieu de ne montrer ma lettre à personne et de la brûler aussitôt que vous l’aurez lue. Je me suis décidé à vous écrire dans l’intérêt de la religion du roi et pour avoir notre tranquillité ces motifs me font compter sur votre discrétion.

Veuillez m'excuser si j'ai fait des ratures, j'ai l’honneur d’être avec respect, monsieur, votre très humble est très obéissant serviteur. Je n'ose signer maintenant que ma lettre ne soit décachetée, si jamais j'ai l’occasion de vous voir, je vous entretiendrai avec plus de détails sur ce qui fait le sujet de la présente lettre.

Les honnêtes gens de Loubens seraient enchantés que Madame Pebernad et son fils Jules pussent rester dans un autre endroit, si vous pouviez les y décider nous vous en serions reconnaissants leur maison est un club

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Loubens le 21 octobre 1831

Monsieur

Nous sommes très malheureux à Loubens d’avoir pour habitant Mme Pebernad et Jules, ces deux personnes font tout ce qu'il est possible de faire pour tracasser les gens honnêtes ; c'est à dire ceux qui ne sont pas républicains comme eux. Madame Pebernad et Jules son fils ne demanderaient que le massacre des gens de bien, ils s'y sont bien pris pour parvenir à ce but le 9 du courant on fait les élections municipales ; madame Pebernad et Jules cabalèrent pendant 3 semaines par avance pour faire nommer des personnes ayant leur façon de penser.

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Madame Pebernad et Jules écrivirent chez eux les billets contenant les noms des personnes qu'il avaient jugé propre à être conseillers municipaux. Ils firent distribuer des billets aux électeurs qu'ils avaient gagnés en leur donnant de l’argent ou en leur faisant t'entendre que l’ancien régime serait rétabli. Il n'en fallut pas davantage pour décider ses électeurs, les uns mal intentionnés et les autres trop crédules à mettre dans l’urne électorale le billet que Mme Pebernad et Jules leur avaient fait remettre. Leurs démarches ont eu les plus heureux résultats. Il n'y en a qu'un de ceux qu'ils n'auraient pas voulu qui a été nommé. Madame Pebernad a dit à qui veut le savoir qu'elle est l’auteur de ces nominations, que rien ne se fera en fait d’administrer la commune de Loubens sans son consentement, quelle sera maire et adjoint et que ces 4 ou 5 Messieurs qu'il y avait à Loubens n'étaient pas capables de rien. Je suis fâché, Monsieur, d’être obligé de vous dire que Madame Pebernad et Jules sont deux mauvais sujets.

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Je ne serai pas étonné qu'ils commettre quelques jours dans Loubens des horreurs et des émeutes. Ils ont une grande influence sur la canaille qu'ils ont fait venir dans leur maison où se tient le club. Vous me rendriez bien service si par vos conseils vous pouviez rendre Madame Pebernad et Jules moins hostiles envers les honnêtes gens de Loubens qui sont ceux qui ont une opinion contraire à la leur. Il ne faut pas que j'oublie de vous dire que Mme Pebernad a fait planter un joli arbre de la Liberté. En conclusion Madame Pebernad et son fils se comportent très mal, qu'ils soient républicains tant qu'ils… m'importe, mais qu'ils ne cherchent pas à nuire aux autres c'est ce que je demande.

De peur que ma lettre soit ouverte je ne signe point. Je compte sur votre indulgence à ce sujet, comme sur votre circonspection à ne la montrer à personne et sur votre exactitude de la brûler dès que vous l’aurez lue, car si elle était trouvée dans votre bureau vous seriez compromis autant que moi. J'ai l’honneur de vous prier d’excuser mes…

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Ce n'est pas la méchanceté qui fait que je vous écris ce sont les deux bons sentiments qui m'ont guidé en cela. Il vous est facile de comprendre quels sont ses sentiments. je vous observe que je ne dis que l’exacte vérité. Votre nièce Mme Pebernad et Jules voudraient voir bien des gens guillotinés ceux qui sont de leur parti devraient avoir toutes les faveurs. Je sais que Madame Pebernad et Jules voudraient nous persuader que tout ce qui se dit d’eux. Ils… aux affaires… espérer fausses. Je vous déclare sur mon honneur en conscience que tout est vrai. J'offre pour témoin Messieurs Auriol, Merle, Fiezat, Lemaréchal curé, Jilmes, Boythel, Valette, Jesse.

En définitive Mme Pebernad et son fils sont des scélérats et des gueux, ils sont les auteurs de mauvais esprits de Loubens.

Je regrette que vous ne soyez un oncle plus exigeant.

1835 - Devis des travaux pour l’escalier

Détail estimatif des travaux à exécuter pour la construction d’un escalier à vis à jour à faire au château de Langautier, près Caraman

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Total général : 1008 francs,

Le présent détail se montant à la somme totale de 1008 francs dressé par nous à Lavaur, le 8 novembre 1838

Plan – Coupe et élévation d’un escalier à construire au chanteau de Langautier près Caraman.

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